Revue N°16+8

Alors que la mesure et les restrictions s’imposent avec évidence dans le climat d’emballement dans lequel nous évoluons, nous amenant à envisager nos quotidiens dans une forme d’économie, quel rôle le maximalisme peut-il avoir dans nos vies ?Accordons-nous sur le sens que nous donnons à ce concept protéiforme en nous basant sur sa définition esthétique. Le maximalisme se caractérise par une habilité à faire cohabiter des éléments hétérogènes dans un esprit de surenchère. Rayures, pois, fleurs, tous les motifs, toutes les couleurs, tous les styles se juxtaposent à la manière d’un collage fou. Cette multiplication de signes dissonants est censée ne pas fonctionner, et pourtant, elle fonctionne, elle produit son effet. Par sa capacité à mélanger l’immiscible, ce courant – que l’on définit maladroitement comme opposé au minimalisme – agit comme une force contre-intuitive à même de résoudre les problèmes qui semblent insolubles. Ainsi plutôt que de parier sur l’austérité, le maximalisme nous rappelle qu’il est parfois judicieux d’additionner plutôt que de soustraire. Une philosophie du plus mise à l’honneur dans ce seizième numéro de Revue.

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